{ Lundi Gras… }
Beignets d’épeautre aux pommes (deux versions)
♥ Sans Lait ♥ IG modéré ♥
Ce qui est bien quand on tient un blog, c’est que l’on doit régulièrement se dévouer pour faire la fête avant tout le monde : Dinde farcie le 3ème dimanche de l’Avent, bûche de Noël le 21 décembre, crêpes Suzette le 1er février, Nid de Pâques le dimanche des Rameaux, etc. Mais c’est vraiment par dévouement professionnel, car vous ne seriez probablement pas très contents que je vous poste la recette de la dinde de Noël un 25 décembre au soir, ou la charlotte aux fraises de vos rêves le lendemain de la fête des Mères. Quitte évidemment à devoir se « re-dévouer » en famille le jour J, car si les enfants sont en général très contents de devoir donner leur avis (par pur dévouement eux aussi) sur la dinde farcie du 3ème dimanche de l’Avent, en revanche ils seraient un peu fâchés que le 25 à midi maman-blogueuse face cuire des steaks surgelés (La dinde ? Quelle dinde ? Bah, vous l’avez eue le 18 décembre, ça ira pour cette année).
Tout ça pour vous dire qu’aujourd’hui chez les Chioca, c’était Lundi Gras. Oui, on a inventé ça. Il y a bien des zigotos qui pondent des « journées mondiales » du chat, de Tintin, de la raclette, de la licorne, du vol spacial habité, de l’œuf, des vers de terre, du pull de Noël (et vérifiez, ça existe vraiment), alors je ne vois pas pourquoi on inventerait pas Lundi Gras, au moins pour les blogueurs qui se décarcassent histoire de poster un truc sympa juste avant le Mardi Gras de leur prochain ;).
Pour moi, ce fut même Lundi Très Gras, vu que j’ai foiré la première recette (mais magistralement !), celle que j’avais préparé hier soir, qui avait levé toute la nuit au frigo, et pour laquelle j’avais mis le réveil très tôt histoire que mes beignets soient tout chauds, dorés, dodus et luisants piiile poil au moment où la douce lumière du lever du jour viendrait chatouiller amoureusement leur petite peau bronzée et satinée (enfin, ça c’était mon rêve d’hier soir). Du coup cela a plutôt été un grand branle-bas de combat { ici, sonnerie d’une charge de cavalerie }, avec improvi-panique d’une autre recette de beignets puis photos à l’heure où le soleil inondait furieusement de lumière crue ma cuisine et mon salon, rendant le shooting un tantinet éprouvant (rââââh). Tout cela alors que je suis encore convalescente d’un syndrome de burn-out-crise-de nerfs-troubles-du-rythme-cardiaque-covid-long-a-la-c*n, bref, les beignets ont bien failli passer par la fenêtre pour découvrir le jardin en mode drone, ce qui ne posait pas trop de souci vu leur ergonomie de soucoupe volante (surtout ceux de la première fournée, qui prenaient en outre une teinte de “beignets de Dark Vador” quelques secondes seulement après avoir touché le bain de friture, et alors qu’ils étaient encore crus au centre, rââââh bis)
Ce fut donc un lundi très très gras, avec deux fournées de 20 à 45 beignets (dont pas mal avalés compulsivement debout sur une chaise, l’appareil photo autour du cou), et, cerise sur le gâteau, une panne d’huile de cuisson pour la deuxième fournée vu que ceux de Dark Vador avaient presque tout bu (ils étaient donc gras, moches, crus et cramés : un rêve de beignets je vous dis…). Une indécente grosse motte de 500g de beurre a donc rejoint la friteuse, ce qui a donné à mes beignets un petit goût machiavéliquement réjouissant, puis une teinte un chouïa trop bronzée quand ledit beurre, que je n’avais évidemment pas eu le temps de clarifier, a viré au brun. Tout cela ne va pas améliorer mon tour de hanches, mais les beignets étaient incroyablement bons (goûteux, moelleux, légers, avec une texture un peu « chewy” totalement dingue !), assez faciles à réaliser (une fois qu’on a trouvé la bonne recette…) et au final pas si gras que ça car à ma grande surprise, ceux-ci ne « boivent » pas trop l’eau du bain ;).
Et vous savez le pire ? On va en faire une troisième fournée ce soir, histoire que le Papa puisse les goûter tout chauds « comme quand il était petit dans les fêtes paysannes lorsqu’il passait l’été dans sa famille d’Autriche ».
Je vous dis, il est très très très gras, ce lundi…
Mais je n’ai JAMAIS mangé de beignets aussi bons 😉
(Edit : il est 19H45, et là, je dois vous avouer qu’en plus, “ils” m’ont fait des yeux d’épagneuls bretons (mari y compris) pour que je fourre la moitié des beignets avec du Nutella… Soupir. Ce fut décidément un lundi très très très très gras.)
Pour environ 45 petits beignets à la compote, 20 seulement si l’on fait des beignets plus gros avec une rondelle de pomme.
Préparation : 20min
Repos de la pâte 1H30 (peut être préparée la veille et conservée au frais)
Cuisson : quelques minutes par fournée
- Environ 6 petites pommes, ou 400g de compote un peu épaisse
- 600g de farine T110 de grand épeautre
- 3 c. à soupe de rhum ambré
- 2 œufs
- 1 c. à soupe d’extrait de vanille liquide
- 25cl d’eau tiède
- 1 sachet de levure de boulangerie
- 8 c. à soupe de sirop d’agave (85g)
- 4 c. à soupe d’huile au choix
- Huile pour la friture au choix (tournesol, olive, coco… ou un mélange de tout ça)
- 1 c. à café de sel.
Mettre tous les ingrédients (sauf les pommes ou la compote !) dans le bol d’un robot ou dans un saladier, puis pétrir la pâte (au robot ou à la main) pendant environ 7min, jusqu’à ce qu’elle devienne élastique et se détache un peu des parois du bol.
Couvrir avec une assiette et laisser reposer 1H30 dans un endroit tiède, ou une nuit au frais (au choix).
(Si l’on a choisi l’option « rondelle », alors éplucher les pommes, enlever le trognon avec un vide-pomme et découper des tranches d’environ 1cm d’épaisseur.)
Fariner généreusement un plan de travail, puis y renverser la pâte en s’aidant d’une corne de pâtisserie pour la décoller du saladier. Fleurer légèrement de farine le dessus (photo 1), puis étaler au rouleau en formant un grand rectangle d’environ ½ cm d’épaisseur.
Sur la moitié du rectangle de pâte, disposer des cuillerées à café de compote (ou les tranches de pomme, au choix) en prenant soin, dans les deux cas, de bien les espacer d’environ 3cm (photo 2).
Rabattre la pâte restée libre sur les rondelles de pommes ou les cuillerées de compote (photo 3).
Avec un verre ou un emporte-pièce de diamètre légèrement supérieur à la cuillerée de compote (ou à la tranche de pomme), découper les beignets (photo 4) en les déposant au fur et à mesure sur un papier cuisson fariné (photo 5).
Faire chauffer environ 3cm d’huile dans le fond d’une sauteuse ou d’un wok. Quand elle est chaude, y déposer autant de beignets que possible (sans non plus trop les coller les uns aux autres car ils vont beaucoup gonfler) puis faire dorer quelques instants la première face des beignets avant de les retourner pour dorer l’autre côté. Déposer les beignets cuits sur un torchon, et procéder aussitôt à une autre fournée, et ainsi de suite.
(PS : Ils sont aussi bons chauds que froids ;))
La version aux tranches de pommes crues : c’est très bon…
… mais comme je les ai réalisés avec des pommes “Braeburn” (celles de mon jardin, dont je vous parlais cet automne), et que cette variété est un peu longue à cuire, les tranches de pomme n’étaient pas assez fondantes au coeur du beignet. Il faudrait donc des pommes cuisant plus rapidement, pour ne pas être obligé de faire un choix entre “beignet doré fourré pomme crue” et “beignet marron fourré pomme fondante” 😉
La version à la compote, qui permet de faire des petits beignets absolument parfaits. “Ch’est chuper bon, on dirait des “Pitch”, m’a dit ce matin un petit hamster aux joues très suspectement surgonflées. Mmm, je ne sais pas trop comment je dois le prendre, mais je pense que c’était un compliment.
Râââh, cette mie filante, un peu “chewy”, au bon goût de rhum et de vanille… (Je vais mettre en story une mini vidéo sur Instagram pour vous montrer comment ça fait quand on ouvre un beignet, histoire de retourner un peu plus le couteau dans la plaie, gnark gnrak gnark…).
Non mais regardez-moi un peu cette texture de fada…
… allez, d’un peu plus près ^^. Mais loin de moi l’intention de vous tenter. Bien entendu… Et puis, les choux de Bruxelles c’est bon aussi. J’en ai prévu au menu. Pour mercredi des Cendres ^^
PS : Vraiment rien à voir, mais je voudrais faire une annonce 😉
Environ la moitié des personnes qui se sont abonnés à mon nouveau blog ont oublié de confirmer leur abonnement (vérifiez vos boîtes de spams). Du coup, si certains d’entre vous n’ont pas reçu les derniers articles, c’est normal… Il faut d’abord cliquer sur le lien que vous avez dû recevoir par mail.